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Mishu's world

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29 décembre 2008

Les gladiateurs 2e partie

 Moi

 

 

 

  Je ne savais pas trop ce qui s’était produit quand je n’avais plus senti la tête de Milon sur mon cœur et que celui-ci avait cessé de battre pour toujours. Seulement, mes seuls souvenirs me ramenaient à notre nuit d’amour, son seul et unique « je t’aime », la dernière fois qu’il me prenait, et se répétaient inlassablement dans ma tête.

Des flashs se matérialisaient devant mes yeux à une vitesse éclair…

Des morceaux de ma courte vie défilaient sur un mur blanc. Je tournai la tête et non seulement il n’y avait personne mais la salle était comme complètement vide, vide de vie.

 

C’était grand et blanc.

Il semblait que chaque pas que je faisais me ramenait toujours au même endroit, comme si je tournais

en rond.

 

Tout d’un coup, le paysage se transforma et une femme se matérialisa devant mes yeux.

L’environnement se précisa autour d’elle, et je vis bientôt une petite domus* prendre pied à quelques pas de moi. La jeune femme ne bougeait pas mais son visage n’était toujours pas visible, elle ressemblait étrangement à une sorte d’ombre.

La verdure des environs prit forme et très vite toute un paysage apparut avec la grande domus* et le jardin verdoyant.

Je baissai les yeux sur mes sandales et vit de l’herbe sous mes pieds, je relevai la tête et balayai du regard les environs.

 

Ma mâchoire inférieure faillit se décrocher quand je les vis. Elle.

La femme au visage flou, je la connaissais. Son visage était devenu plus précis. Ses longs cheveux blonds et sa peau d’albâtre…

C’était ma mère dans sa longue stolas**.

Et à coté d’elle, c’était moi.

Je ne me souvenais pas précisément de cette journée mais la maison de mon enfance restait gravée dans mon esprit.

 

Ses murs carrelés aux couleurs chaudes et accueillantes, son grand atrium où mon père recevait souvent des personnes plus ou moins importantes.

Et nos esclaves. Je les aimais beaucoup, ils étaient les seuls à qui je parlais et me confiais. En secret, bien sûr. Après tout, ils n’étaient même pas considérés comme des humains !

 

Puis, la scène s’activa devant moi, le petit garçon blond prit sa mère par la main. Celle-ci s’agenouilla dans l’herbe pour arriver à la hauteur de son fils et chuchota quelques mots à son oreille qu’on pouvait bêtement traduire comme un « je t’aime ».

 

La jeune femme se redressa et dit au jeune « moi » :

 

  -Viens, mon fils, on va se promener dans les jardins…  

 

Le petit Aurélien hocha la tête et suivit sa mère dans les dédales de fleurs et de bosquets fraîchement taillés.

Ils sentaient les lys et les narcisses aux couleurs variées, ils les aimaient tellement ces fleurs : ça se voyait.

Oui…Je me souvenais maintenant. Cette journée…Elle devait être belle.

 

Un homme apparut dans mon champ de vision ; c’était lui.

Il était toujours en tenue. Cette tenue qu’il n’enlevait que pour dormir.

Il les observait.

Tout était silencieux, même les rires du petit blond s’étaient atténués.

Je me sentais mal, j’étais comme un intrus.  

 

La mère et le fils n’avaient pas remarqué la venue de l’homme mais il ne parlait pas comme s’ils se savaient épiés ou observés. 

J’étais encore si innocent à cet âge…

 

L’homme s’approcha et enlaça la jeune femme en collant son torse à sa poitrine.

 

  -Père !!

 

Le petit n’atteignant même  pas les hanches de son père s’accrocha à sa jambe et la secoua violemment pour qu’il lâche sa mère et le prenne, lui, dans ses bras.

 

Je vis mes jeunes parents se donner un léger baiser et se lâcher ensuite pour que le pater familia*** prenne son fils dans ses bras fort.

 

C’était clair dans ma tête maintenant. Les souvenirs, avant flous, devenaient de plus en plus distincts dans ma mémoire.

 

C’était nous, une jeune famille heureuse, la veille de la mort de mon père.

 

Ce jour-là, il devait nous annoncer qu’il partait en mer pour repousser la flotte grecque des côtes italiennes. 

Il partit le lendemain à l’aube, avec son armée, naviguant sur la mer Méditerranée, pendant que ma mère et moi nous nous rongions les sangs comme à chaque qu’il partait avec son régiment.

C’était un homme influent à l’époque, c’est pour ça que nous pouvions vivre dans une aussi grande domus*.

 

Cette fois-là, il ne revint jamais. Un lieutenant de la flotte romaine était venu chez nous, une semaine plus tard, tenant une missive stipulant que mon père « Julius Claudius Sabinus »  avait disparu en mer pendant sa mission.

Ca avait tué ma mère, et elle partit le rejoindre sur l’Olympe quelques mois plus tard après une longue descente aux Enfers.

 

Je fermai les yeux pour me rappeler de la sensation des bras chauds de maman quand elle me cajolait, ses doux baisers sur ma joue quand j’étais triste.

Je rouvris les yeux et fut surpris de ne plus retrouver le jardin verdoyant de mon enfance, mais de nouveau brillait la blancheur immaculée si particulière de l’endroit.

________________________________________________________________________________

 

Je souris et recommençai le même manège en fermant les yeux. Je les rouvris.

L’environnement avait changé, la maison avait disparu ; maintenant se tenait une arène, au moment où la nuit tombait.

Je connaissais cet endroit et en même temps il m’était inconnu.

Je vis une silhouette se dessinait dans l’obscurité. C’était un homme, sans aucun doute, qui s’approchait de moi.

Pouvait-il me voir ?

Non.

Impossible. Après tout je ne suis même plus vivant, comment pourrait-il me voir ?

Ses traits devinrent plus précis et je découvris avec stupeur que l’homme qui marchait dans ma direction était un gladiateur et qu’en plus c’était Milon.

 

Quand il ne fut qu’à quelques pieds de moi, je pris le temps de le détailler comme si c’était la première fois que je le voyais. Ses longs cheveux noirs encadraient son visage, ses yeux dont je n’arrivais pas à discerner la couleur mais que je connaissais noirs ne reflétaient ni peur ni angoisse.

Je sentis ma gorge se serrer, une envie de me pleurer et de me blottir dans ses bras forts me prit mais je la repoussai. J’étais mort, dans le sens le plus propre du terme.

 

Je ressentis à ce moment-là, une sensation commune à celle que j’avais eu quand j’avais reconnu ma mère un peu plus tôt. Une sensation de « déjà-vu »…

Etait-ce des minutes, des heures, des jours avant ? Je ne pouvais l’assurer. Il semblait que toute perception du temps n’existait plus ici. Mais qu’était ce « ici » ?

 

  -  Qui es-tu ? 

 

La stupeur m’envahit ; était-il mort lui aussi pour pouvoir me voir ? Avait-il quitté cette chienne de vie pour me retrouver là où Zeus nous accueillerait ? Je refusai cette possibilité, mon Milon n’était pas comme ça…

J’allais répondre quand une voix me surpassa.

 

-  Je suis Aurélien Maximus Sabinus, fils de Julius Claudius Sabinus et toi qui es-tu ?

 

Je fis volte-face et aperçut un autre homme, tenant une chandelle à la main  qui éclairait davantage son visage. C’était moi, habillé en gladiateur.

 

Cette impression de « déjà-vu » qui m’avait étreint le cœur peu avant, revint et je compris. Comment avais-je pu l’oublier ? C’était le jour de ma rencontre avec l’homme de ma vie.

 

Quand mon cœur avait battu la chamade dès nos premiers mots échangés, que ses yeux avaient scruté les miens et puis plus tard, je sus que j’étais tombé amoureux de lui au premier regard.

 

-  Milon de Crotone, troisième du nom. Es-tu un gladiateur ?

 

-  Oui et toi ?

 

-  Exact. Comment se fait-il que je ne t’ais encore jamais affronté dans l’arène ?

 

Mon autre « moi » haussa les épaules. Je me souvenais m’être senti tout petit devant ce colosse d’une tête de  plus que moi.

Une tension sexuelle régnait entre nous, je la sentais maintenant.

 

  -  J’espère en avoir l’occasion rapidement, ajouta Milon d’une suave presque provocatrice.

 

J’étais à deux doigts de me jeter sur lui. Mon autre « moi » aussi ; je le savais.

 

Ensuite chacun avait repris son chemin et on ne s’était plus reparlé jusqu’à…

 

Instinctivement, je fermai les yeux sachant que j’allais pouvoir assister à un autre de mes souvenirs. J’espérai secrètement que ce soit celui auquel je pensais.

 

 

 

J’ouvris les yeux et faillis sauter de quand je vis la scène devant mes yeux.

Je me vis toquant légèrement sur la porte en bois de la pauvre maison de Milon. Je me souvenais de celui-ci comme si c’était hier.

J’allais revivre notre première fois et déjà je souriais jusqu’aux oreilles. Qu’allait-il en être quand je les verrais s’embrasser ou faire l’amour ?

 

Ce soir-là, j’avais mis ma plus belle toge. Je la revis alors que je la savais maintenant brûlée ou éliminée d’une autre manière. Elle était d’un blanc presque irréel, une broche en or massif la retenait, les contours du tissu étaient brodés d’or et jamais je n’avais été aussi beau.

 

Milon vint ouvrir la porte et sa beauté m’illumina comme je vis qu’elle illuminait mon autre « moi »

Ses doux cheveux noir corbeau étaient relevés avec une lanière de cuir et une toge beige et noir pour assortir le tout.

Je ressentis tout d’un coup le besoin de toucher à nouveau mon amour mais je savais bien que c’était impossible seulement peut-être ne pourrais-je faire qu’un avec mon « moi vivant » juste pour cette soirée, afin de sentir à nouveau ses caresses sur mon corps et ses baisers sur ma bouche.

 

J’approchai du jeune homme et pris sa main, je ne pus m’empêcher de remarquer qu’elle était parfaitement identique à la mienne puis je me résonnais en me disant que c’était normal vu qu’on était la même personne.

Ma main agrippa la sienne et à ma grande surprise, les deux mains se superposèrent. Mon bras les rejoignit, mon autre bras, mes jambes puis mon corps entier se retrouva à nouveau à ne faire qu’un avec celui de mon « moi vivant ». 

 

  -  Aurèl’ ? Qu’est-ce qu’il y a ?

 

Quelle impression de se sentir à nouveau en phase avec son corps ! C’est à moi qu’il parle ? Bien sûr vu que j’ai récupéré MON corps…

Je répondis alors.

 

  -  Rien du tout, Milon. Je suis juste tellement heureux de te revoir !

 

-  Viens…rentre

 

-   Embrasse-moi d’abord…

 

-   Non attends que l’on soit à l’intérieur, prit-il le temps de dire avant que mes lèvres ne se

  posent sur les siennes

 

J’avais oublié le goût de sa bouche sur la mienne, tellement de sentiments dans ce simple baiser.

Je m’accrochai à ces épaules et approfondis notre échange en faisant pénétrer ma langue dans sa bouche. Ma main passa de son épaule à sa nuque et caressa les petits cheveux dépassant de la lanière.

 

Il lâcha un gémissement et je réalisai que nous étions toujours sur le perron. Je le poussai à l’intérieur et refermai derrière moi avec mon pied.

 

-  J’ai envie de toi ce soir, mon amour

 

Etais-ce moi qui avait dit ça ? Je ne reconnaissais même plus ma propre audace. Toucher à nouveau le corps de mon amant me donnait des ailes.

 

Il lâcha mes lèvres à bout de souffle, après en avoir profité encore un moment.

Milon attrapa ma main et courut jusqu’à la chambre où un grand lit deux places nous attendait au milieu de la pièce. Son regard s’intensifia et il me fixa comme s’il me déshabillait  déjà dans ses pensées.

Lâchant sa main, je m’allongeai sur le lit et ouvrait les cuisses en m’offrant à lui.

Je le voyais se passer la langue sur ses lèvres comme un loup affamé, j’étais heureux comme si c’était nouveau pour moi alors que je vivais cette scène pour la deuxième fois.

 

Milon posa un genou sur le lit à la hauteur de mon bassin et passa son autre jambe de l’autre côté.

A cheval sur moi, il me surplombait de sa beauté presque irréelle. Il se pencha sur moi et attrapa ma bouche dans un mouvement qui fit se frotter nos deux sexes excités. Nos bouches se collèrent, affamées et il força le barrage de mes lèvres avec sa langue. Tandis que l’on s’embrassait ma main se posa sur son épaule et défit lentement la broche qui tenait sa toge. Je posais mes doigts dessus, attendant son approbation.

 

-  Vas-y enlèves-la…

 

Je hochais la tête et retira la boucle en or. Le tissu tomba alors de lui-même et Milon se retrouva nu sur moi. D’un habile coup de hanche, je nous fis changer de position et ainsi je me retrouvai sur lui à le contempler.

 

-  Tu aimes me regarder, n’est-ce pas ? dit mon amour

 

-  T’es tellement beau que je ne peux pas m’en empêcher…

 

Il sourit et je me levai. Milon haussa et je lui envoyai un baiser comme pour lui dire « tu verras ».Je me retrouvai alors debout sur le lit les jambes de chaque côté des hanches de mon homme.

J’enlevai alors la broche qui tenait ma toge, rattrapait rapidement le tissu avant qu’il ne tombe et le retira en mouvant mon bassin et dansant sur un rythme sensuel, rien que pour Milon

Celui-ci d’ailleurs en avait déjà l’eau à la bouche, il faisait promener sa main sur son torse jusqu’à son entrejambe, incapable de se retenir plus longtemps.

 

-  Tutututu… Laisse moi m’occuper de toi…

 

-  Mais…aaaaah oh par Zeus…continue

 

Avant que même qu’il puisse finir sa phrase je m’étais allongé, complètement nu, entre ses jambes et ma langue s’était mise à lécher avec avidité le bas-ventre brûlant de Milon. Je descendis lentement jusqu’à son érection, je déposai un baiser humide à l’extrémité ce qui fit lâcher un râle à Milon.

 

Je léchai les bourses chaudes et les taquina de la main pour ensuite les délaisser pour poser de chastes petits baisers sur toute la longueur de son sexe.

 

-  Suce-le…En entier…Je t’en supplie…Aurélien…

 

Après avoir encore un peu profiter des gémissements de frustration de son amant, il le prit en bouche et Milon lâcha un « Par Zeus » suivit de « continue » ou de « c’est trop bon !! ». Sa bouche imprima des mouvements de va-et-vient  sur la verge tendue qu’il adorait sentir sur son palet. La peau légèrement fripée et tendue sur sa langue m’excitait à un point inimaginable. A force de va-et-vient, Milon n’en pouvait, il était trempé de sueur mais n’avait jamais été aussi heureux de sa vie. Sentir la langue de l’être aimé sur son membre était une sensation extraordinaire.

 

Je décidai de passer à la vitesse supérieure et pendant que j’entamais des mouvements de plus en plus rapide, ma main dévia vers ses fesses que je caressai du bout des doigts pour ensuite les prendre doucement en main et y inséra entre les deux un doigt.

Milon se crispa et je l’embrassai en lâchant son sexe, pour le rassurer. Une fois mon amant détendu, je m’autorisai à faire pénétrer un deuxième doigt puis un troisième. Je les fis bougé dans cette antre chaude et accueillante.

 

-  Prends-moi Aurélien… Je n’attends que ça…

 

J’obtempérai, prit ses jambes, les mit sur mes épaules et positionnai mon sexe devant ses fesses.

D’un mouvement de hanche, je le pénétrai dans un râle de bien-être. Lui, cria de douleur et je fis un geste pour me retirer mais il me retint.

-  Non…Restes…ça va aller…

 

Je hochai la tête et l’embrassai en y mettant tout mon amour. Finalement, après quelques instants, il donna de lui-même des coups de rein pour m’inciter à bouger : ce que je fis. Alors je lui fis l’amour avec toute la tendresse, le désir et tout ce que j’éprouvais pour lui. Chaque coup de rein me rappelait la triste vérité : que j’étais mort et bientôt que je ne le reverrais plus.

Nous nous libérâmes en même temps, je m’écroulai dans ses bras et lui donnai le baiser le plus tendre que je ne lui eus jamais donné. Un baiser d’adieu. Il avait un goût d’amer d’ailleurs. Je lui murmurai un doux « je t’aime » et laissa mon esprit libéré le corps initial. Je m’en détachai et reprenais mon statut d’observateur.

 

Je sentis un étau resserrer mon cœur et quand je posai ma main sur ma joue, je remarquai des larmes coulées doucement.

Je me sentis m’effacer et bientôt la blancheur d’un monde que je connaissais bien maintenant m’apparut comme une triste réalité…

 

   


*grande maison appartenant aux riches Romains        **Toge portée par les femmes

***Maître de famille, il décide de tout dans la maison même de l'avenir des enfants

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29 décembre 2008

Une famille en crise 12

CHAPITRE DOUZIEME

 

 

Un jeune homme aux cheveux châtains et aux yeux turquoise se réveilla, les pensées embrumées. Il se souvint qu’après la discussion qu’il avait eu avec Ian, il avait prit sa voiture et filé au bar gay le plus proche. Le reste n’était que brouillard.

Par contre, les mots d’Ian – et les siens – restaient très clairs dans sa tête comme un projecteur qui ne cessait de faire passer la même bande. Des « je t’aime » avaient fusés dans son esprit pendant tout son sommeil : au moins ça il s’en rappelait.

 

Il entendit bouger à côté de lui, serait-ce possible que… ? Non, jamais Ian n’aurait accepté de coucher avec lui après ce qu’il lui avait dit, la nuit dernière.

Hayden tourna la tête de l’autre côté, à l’endroit où devrait se trouver celui dont il rêve nuit et jour sans pouvoir se l’avouer mais au lieu de ça, était allongé un jeune homme à la chevelure pâle – qui n’avait rien à voir avec Ian -  en train de se réveiller doucement.

 

Il devait réfléchir vite et efficacement, essayer de se rappeler le nom du jeune homme avec qui il avait, sans aucun doute, passé la nuit et prit du bon temps.

Le visage de l’inconnu se tourna vers lui. Il n’était même pas beau, du moins pas autant qu’Ian. Ses cheveux mi-longs couvraient l’entièreté de son visage, ne laissant entrevoir que sa bouche où un filet de bave coulait à la commissure des lèvres.

 

-Je me fous de ma femme! Je t’aime  – Eh bien pas moi…

 

Bien que cet homme sembla avoir un corps musclé et bandant à souhait, jamais il n’aurait pu coucher avec  lui après avoir connu le plaisir avec le père de famille. Sa fougue, son désir, ses râles, tout l’avait excité chez Ian.  

L’homme à ses côtés ouvrit légèrement les yeux et se les frotta avec les mains. Son bras passa sur le torse d’Hayden qui le rejeta brutalement le long du corps de l’inconnu. Il avait les cheveux blonds et ressemblait à un de ses jeunes qui font leur « coming-out » et se tape des adultes pour pouvoir s’en vanter le lendemain devant leurs potes.

 

Il se dégoûtait. Il ne voulait pas se laisser déprimer pour son erreur. Pour une erreur,  il en avait fait une belle, oui. Il avait blessé la seule personne pour qui il comptait vraiment depuis des années.

 

En effet, sans avoir, Hayden était un grand solitaire : fils unique de parents divorcés, il n’avait jamais vraiment connu l’amour. Une histoire plus ou moins banale de nos jours, mais alors qu’il ressentait pour la première fois des sentiments pour une personne, il fallait qu’il foute tout en l’air et qu’il perde cette réciprocité qu’il avait tant recherché.

 

-Je me fous de ma femme! Je t’aime  – Eh bien pas moi…

 

Il se leva prestement du lit sans risquer de réveiller le jeune homme qui s’était de nouveau rendormi. Son regard dériva à droite vers la grande baie vitrée de son appartement. L’homme aux cheveux châtains regarda attentivement le jardin d’enfants se situant juste devant ses yeux, du haut du 2e étage de l’immeuble.

 

Sa vue parfaite lui permit de voir une petite fille aux cheveux roux allongée dans l’herbe, sa chevelure autour de sa tête formant une auréole. Soudain, un petit garçon qui semblait avoir le même âge se rapprocha d’elle, s’assit en tailleur à côté d’elle au niveau de ses épaules et déposa un rapide baiser sur la joue de la fillette.

 

C’es fou comme l’on pouvait se sentir puissant lorsque l’on regardait n’importe quelle scène d’en haut…

Cette innocence l’émut et il s’étonna à souhaiter redevenir le garçonnet qui, du haut de ses huit ans, mangeait des glaces sans se soucier des kilos qu’il prendrait, se roulait dans la pelouse en n’imaginant même les traces vertes que sa mère devrait laver et surtout ne se préoccupait pas de ce que les gens pouvaient penser de lui.

 

-Je me fous de ma femme! Je t’aime  – Eh bien pas moi…

 

Il prit sa tête dans ses mains, comme si cela suffisait pour que ces mots arrêtent de défiler dans sa tête.  Hayden tomba à genoux et posa sa tête, toujours dans ses mains, sur ses cuisses. Là, il s’autorisa à pleurer et sa douleur coula bientôt le long de ses joues, sans un bruit.

Il avait besoin de crier mais cela lui était interdit. Il reniflait bruyamment mais il s’en fichait, seul sa tristesse comptait pour l’instant.

 

-Ca va ? dit une voix douce dans son dos. Serait-ce un ange ?

Hayden releva la tête et se remit debout rapidement, prenant conscience qu’il devait être pathétique.

-Hein ? fut le seul mot qu’il put dire en se retourna vers le jeune homme blond

Cet homme devait sûrement le prendre pour un fou, à pleurer agenouillé par terre et à répondre à ses questions par des onomatopées incohérentes.

-Je…je ne sais pas trop quoi dire, je t’ai vu par terre j’ai d’abord cru que tu étais « out » ou un truc comme as et puis après j’ai capté que tu chialais alors voilà quoi…

Oulalala, sur qui Hayden était-il tombé ? Un jeune ado pré pubère ?

-Quel âge tu as ? Ne mens pas s’il te plaît, dit-il alors.

Le blond semblait étonné, comme si il n’avait jamais eu l’intention de mentir sur son âge ce que doutait vraiment Hayden.

-J’ai vingt-trois printemps, pourquoi ?

Cette fois-ci c’était au tout d’Hayden d’être étonné, cet ado en manque avait en réalité vingt-trois ans ? Surprenant !

Soudain, il se trouva complètement stupide. Pourquoi faisait-il la conversation à ce garçon qu’il comptait virer de chez lui dans les prochaines minutes ?

 

Finalement, l’ado – pas si ado que ça – s’en alla en faisant promettre à Hayden qu’il le rappellerait, promesse qui ne sera bien sûr jamais tenue.

Hayden, après le départ du jeune homme dont il ne connaissait même pas le prénom, s’habilla correctement, prit sa voiture et fila au restaurant pour commencer sa journée de travail.

 

Arrivé « À la riviera », il y entra et s’autorisa un coup d’œil dans les alentours du restaurant. Personne. Aucun bruit, ni de client, ni de cuisinier, ni de serveur. Sa tête lui tourna et il dut s’asseoir sur la première chaise qu’il aperçut.

-Putain murmura-t-il pour lui-même.

Il venait de comprendre en regardant le calendrier qu’on était dimanche et que le restaurant fermait le dimanche. Hayden soupira.

-Bah, Hayden qu’est-ce que tu fais là ?

Le concerné tourna la tête en direction de la voix et tomba sur son patron Mr Bliss.

Il ne manquait plus que lui.

Soudain, une idée lui vint. Peut-être pouvait-il se renseigner sur Ian, savoir comment il allait et s’il s’était remis de leur confrontation bien qu’il se doutait de la réponse.

Hayden expliqua rapidement à son supérieur ce qu’il s’était passé, en omettant bien sûr sa dispute avec Ian et sa trouvaille de ce matin.

Puis il lui posa la question qui lui brûlait les lèvres. Instantanément, les yeux de Mr Bliss s’assombrirent, un ange passa et Hayden se demanda si Mr Bliss ne s’était pas endormi quand finalement celui-ci se décida à prendre la parole.

-Ah, vous n’êtes donc pas au courant. Vous devez bien être le seul.

Sa dernière phrase avait été murmurée. Hayden commençait à avoir peur.

-Au courant de quoi ? Sa voix tremblait.

-Ian est dans le coma, Hayden. Il a fait une overdose de médicaments, personne n’en connaît la raison.

 

Personne sauf  Hayden.  

 

29 décembre 2008

Les gladiateurs 1ère partie

  Les gladiateurs

 

 

  Nous

 

 

Son poing atterrit dans ma mâchoire, il sauta sur moi et agrippa mes cheveux blonds. Ses muscles se contractèrent et il tire sur les longues mèches de toutes ses forces. Je hurlai.

Je me défendais plus que faiblement face à ce colosse et à la vue de tous ces spectateurs avides de sang et de violence.

La toge blanche ainsi que la fine armure recouvrant mon corps, ne me protégeaient guère des assauts du gladiateur. Il reprit rapidement sa besogne : ayant lâché ma chevelure maintenant pleine de terre grâce à un coup bien placé que je lui assena du genou, il reprit rapidement du poil de la bête et m’attrapa par le coude pour ensuite m’entraîner dans un alcôve complètement dissimulée, du cirque.

 

Une grande voûte d’argile nous surplombait tandis que de grands murs empêchaient les romains de nous voir.

Acculé contre un de ces parapets, son souffle sur mon cou et ses yeux dans le mien, je ne pus m’empêcher de le trouver plus beau que d’habitude.

C’était sûrement ses longs cheveux d’ébènes normalement lâchés qui aujourd’hui formait une queue de cheval sur le haut de son crâne, lui dégageait le visage et faisait ressortir ses yeux verts étincelants.

 

  - Pourquoi m’as-tu amené ici ?

 

Le concerné ne prit même pas la peine de répondre. Son regard vides planté dans le mien, ses grandes mains rugueuses posées sur mes avant-bras, ne me laissaient la liberté d’aucun mouvement.

 

  - Hein ? Pourquoi ?

 

Aucune réponse ne fit écho à ma question. Commençant à perdre patience, je me tortillai dans tous les sens afin de me libérer de l’emprise de l’homme. Des « pourquoi ? » ne cessèrent de franchir mes lèvres tandis que son éternel stoïcisme m’énervait au plus haut point.

 

  - Lâche-moi…Maintenant !

 

Ma voix était dure et froide mais il ne fléchit pas d’un pouce. Soudain, ses mains lâchèrent leur pression et retombèrent le long du corps du gladiateur. Il attendit quelques minutes alors que plus aucun lien ne reliait nos deux corps. Seulement un moment plus tard, sa bouche forma un rictus proche d’un sourire et se rapprocha de mon oreille.

 

  - Eh bien pars, qu’est-ce que tu attends ?

 

Un frisson me parcourut l’échine quand son souffle chaud me chatouilla l’oreille. Il est vrai que je savais qu’il attendait que je parte seulement il m’était impossible pour une quelconque raison de bouger d’un centimètre. M’éloigner de lui m’était insupportable. Même quand il me frappait dans l’arène je m’en contentais car je préférais ça plutôt qu’il ne me toucha pas du tout.

Il me tenait dans ses filets, je le sais et je l’acceptais tout aussi bien.

Le regard du colosse de plus de 100 kilos se perdit vers la foule qui attendait plus ou moins patiemment les retours des deux combattants. Sa tête pivota de nouveau vers moi et ses yeux étincelants me sondèrent de l’intérieur.

 

  - Alors, tu n’es toujours pas parti…Aurélien ?

 

Oh mon dieu ! La façon qu’il avait de prononcer mon prénom m’électrisa. Sa voix douce, sensuelle, érotique, suave…Quand elle prononçait mon prénom, je sentais ma température corporelle augmentait de plusieurs degrés.

J’humidifiais rapidement mes lèvres, asséchées par cette soudaines bouffée de chaleur.

 

  - Non, fut ma seule réponse.

 

   - Ah, oui ?... Et pourquoi donc ?

 

  - J’ai envie de toi, Milon.

 

Ledit Milon réagit au quart de tour et scella ses lèvres aux miennes. Sa langue mordilla et lécha ma lèvres inférieure jusqu’à en faire céder le passage et s’infiltrer dans ma bouche. Ses mains me prirent par la taille et rapprocha mon corps du sien.

Je sentis alors son excitation sur ma cuisse tandis que j’étais sûr qu’il sentait la mienne sur la sienne. Je lâchai un gémissement de suite étouffé par les lèvres de Milon collées sur les miennes.

 

Ma main descendit vers son torse alors que j’entendis la foule s’impatienter de plus en plus. Je triturai vivement ses tétons déjà durcis, les prenant en bouche tout en les malaxant de l’index et du pouce. Au fur et à mesure que je descendais le long de son thorax, je sentais sa respiration se saccader : il haletait sous mes caresses.

 

Bientôt, alors que nous n’avions même pas encore joui, je remontai jusqu’à son visage, glissai mes mains dans ses cheveux doux et déposai un baiser sur ses lèvres gonflées. Je me reculai.

 

  - Retournons-y, ordonnai-je

 

Il hocha la tête : cela me suffit. Depuis les quelques mois où nous nous voyions en secret, je savais qu’il n’était pas très loquace, mais cela me plaisait d’une certaine manière.

Les cris stridents de la foule se percevaient très distinctement de là où nous étions ; les gens tapaient du pied, s’énervaient mais aucun ne partait. Les places étaient sûrement trop chères pour se permettre de partir en plein spectacle.

 

Milon attrapa ma main et rapprocha sa bouche de mon oreille pour y murmurer un « désolé ».

Je fronçai les sourcils pour lui faire comprendre que je n’avais pas saisi la cause de ce pardon.

 

  - Pour ça, répondit-il à ma question muette.

 

A cet instant précis, Milon me décocha un coup de poing dans l’œil qui me propulsa à plusieurs mètres, là où les Romains pouvaient me voir très clairement.

Je pris sa comme une réponse et me releva pour foncer droit sur Milon encore caché sous l’alcôve d’argile.

Je lui pris le bras, tout en massant mon œil gonflé de ma main libre. Dès que nos deux visages se firent voir à la lumière, les spectateurs hurlèrent et acclamèrent tout en appelant nos deux noms comme s’il n’avait pas remarqué que j’étais revenu quelques secondes plus tôt.

 

Un sourire étira mes lèvres et je croisai le regard de mon partenaire tandis que lui s’inclinait prestement devant le public.

Les applaudissements s’estompèrent rapidement après avoir repris à la vue de mon tout nouveau cocard, et je compris à ce moment précis que le combat allait reprendre.

 

A chaque coup de pied, de poing ou autre ; je me sentais de plus en plus emprisonné dans cette routine. Je me battais plus pour protéger mon identité que par le plaisir de combattre.

Comment pouvait-on apprécier ce genre de pratique ? Certains mourraient dans des combats de gladiateurs et ça ne semblait pas vraiment effrayer les novices.

 

Quand les coups pleuvent sur soi, on ne pense même pas à riposter…C’est ce qui se passait à cet instant entre les nuages de poussières et les mares de sang qui s’étalaient sous mes pieds.

Il semblerait que seul le mien jonche le sol et que Milon était immunisé contre les blessures. Pourtant ses plaies suintaient de chaque côté de son abdomen et sur ses joues. Il n’était pas aussi amoché que moi mais il restait assez mal en point.

 

Devoir nous battre en permanence me blessait plus moralement que physiquement, mon amour naissant pour lui avait eu raison de mes coups et j’évitais de lui faire trop mal lorsque je le frappais.  

 

Nous nous étions rencontrer, il n’aimait même pas les hommes, moi si. Depuis il me semble qu’il m’aime moi, et c’est encore mieux…

 

J’espérais silencieusement qu’aucun spectateur assis sur les gradins n’avait compris ni découvert ce qui s’était passé pendant les quinze petites minutes dont nous avions profité, à l’ombre de leurs yeux.

 

Milon m’envoya dans les rose avec un coup droit et une violente douleur m’attaqua à l’abdomen, je baissai les yeux et vis une lance… ou plutôt un pieu…enfin un espèce de grand bâton de bois mais ce que c’était n’avait pas d’importance, ce qui en avait par contre c’est que cette chose me transperçait le ventre.

Je sus que le combat s’achevait quand ma tête commença légèrement à tourner. Bizarrement, les dernières minutes que j’avais passées avec Milon me revinrent en tête et je m’interrogeai sur son amour pour moi. Etait-il sincère ?

 

Accroché à ce « bout de bois » à quelques centimètres du sol et plaqué contre le mur, je ne voyais aucune possibilité de m’en sortir.

Je fermai les yeux et attendait patiemment que la mort vienne me chercher comme punition, peut-être, d’avoir aimer un homme et de ne pas avoir honorer les dieux comme j’aurais dû le faire. Cependant, il était trop tard pour reculer et même si je l’avais voulu pour rien au monde je n’aurais effacé de ma mémoire les instants passés avec Milon, mon amour.

 

Quand je rouvris les yeux je vis celui-ci, arrêté à l’autre bout du cirque, marcha dans ma direction et arrivé devant moi, se stoppa pour mieux me regarder.

De là-haut, on aurait pu croire qu’il savourait sa victoire mais d’ici je voyais bien ses yeux briller et des sanglots silencieux couler sur ses joues.

 

Des convulsions me prenaient et des spasmes me faisaient bouger sur mon pic de bois. Dans ma bouche, un goût de fer s’infiltra et bientôt du sans en sortit. Je posai mes mains sur ma blessure et caressai doucement le pieu qui me tenait debout contre la roche. Je savais qu’avec ou sans lui, je mourrai alors autant ralentir le processus en le gardant dans mes entrailles. Quitte à souffrir plus, je voulais juste regardais Milon pour la dernière fois.

 

Un spasme me reprit et je repliai mes jambes en les posant en appui sur le rocher derrière moi. Mes bras l’entourèrent comme pour m’y accrocher même si j’étais conscient que je n’en avais pas besoin. 

 

Mes yeux se fermèrent de nouveau, contre ma volonté et mon amour ne put se retenir de poser sa main sur mes bras cachée adroitement par le reste de son corps, dos à la foule.

 

  - Ne me laisse pas tomber, je t’en supplie

 

Sa voix n’était que murmure, un murmure entrecoupé de sanglots… Jamais sa voix n’avait été si suppliante, toujours fort et dur, ses faiblesses ne ressortaient jamais. Quelques fois je me demandais même comment il pouvait rester si fort tout en gardant toutes ses peines à l’intérieur.

 

  - Je suis désolé, Aurèl’

 

Je le savais qu’il était désolé, je ne lui en voulais même pas. Après tout c’était notre premier combat ensemble et nous savions comment ça finissait et surtout qui allait y rester.

Aillant anéanti tous ses adversaires en à peine une heure, je me demandais encore comment j’avais pu tenir si longtemps.

 

  - Je ne t’en veux pas, mon amour…

 

Je rouvris les yeux quelques secondes pour les refermer juste après, la douleur était trop grande et le simple fait d’avoir vu les vêtements de Milon souillé de mon sang avait suffit à me faire refermer les yeux.

 

  -Je ne t’en veux pas…je ne t’en veux pas…je ne t’en veux pas…

 

Il voyait bien que j’étais en train de perdre la tête, ma tête tournait, du sang sortait de ma bouche, de mes yeux mais surtout de mon abdomen. De cette plaie béante toujours atrocement douloureuse.

Je tournai la tête et vis que tous les spectateurs étaient partis, il ne restait que nous, Milon et moi, terré dans un coin du terrain.

 

  -Fais moi sortir de là…

 

Il hocha la tête. Ses mains se posèrent sur mes fesses et un sourire étira mes lèvres. Seul l’amour m’avait fait tenir jusque là.

Puis, sa main droite remonta pour se poser au milieu de mon dos. Ca me libérerait mais il fallait que j’en paye le prix…

 

Il me tira vers lui, rapidement, pour que la douleur la plus intense se fasse plus brève. Dès que mon corps bougea sur le bâton, je hurlai d’un cri déchirant presque annonciateur de ma prochaine mort et qui s’était sûrement fait entendre dans la plus petite province du fin fond de l’Italie.

 

Je glissai sur le pic de bois. La douleur physique n’était rien comparée à celle que j’éprouvais en voyant Milon pleurer en me tirant vers lui. Finalement j’arrivai à la fin du pic et j’atterris dans ses bras et mes larmes se mélangèrent au sang sur ses vêtements.

 

Il me prit dans ses bras comme un marié le ferait avec sa jeune épouse et m’emmena dans ce recoin où nous nous étions cachés quelques heures plus tôt.

 

Le soleil se couchait doucement à l’horizon et le cirque s’assombrissait de plus en plus, seuls les derniers éclats de l’astre nous illuminait encore.

Milon m’allongea sur le sol et je grimaçai sous la douleur. Il semblerait que je me sois habitué à la douleur mais je savais mon heure proche et je voulais partager mes derniers moments avec l’homme que j’aimais.

 

Ses mains commencèrent à courir sur mon corps et à me caresser du bout des doigts. J’aimais tellement cette sensation : avoir l’impression d’être la plus rare porcelaine entre ses mains.

Ses dents attaquèrent mon cou comme s’il voulait me laisser sa marque même à travers la mort.

Sa bouche dévia vers mon visage et y baisa chaque cm² pour arriver à ma bouche et me la prendre doucement presque religieusement. Sa langue pénétra le barrage de mes lèvres et caressa ma langue, commençant un long ballet.

 

Je retenais mes gémissements pourquoi la vie ne m’avait pas déjà quitté vu la douleur qu’elle m’infligeait déjà.

 

- Prends-moi, Milon…N’attends pas… Je ne…

 

Il me souleva la toge et le caleçon, puis fit pénétrer un doigt entre mes fesses. Je lâchai un râle de douleur et de plaisir, en même temps altéré par mes larmes.

Il bougea son doigt doucement à l’intérieur de moi, en gardant son regard ancré dans le mien et éviter de regarder le trou béant que j’avais à la place de l’estomac.

Il introduisit un deuxième doigt, me laissa le temps de m’habituer puis retira les deux pour poser sa main sur mon sexe tendu à l’extrême.

 

Il était plus doux, plus tendre que d’habitude ; je le sentais.

Il présenta son sexe à l’entrée de ma cavité et y rentra son gland tout en massant le mien du bout des doigts.

Il me pénétra doucement et tendrement, avec amour parce qu’il savait que c’était la dernière fois. Une fois complètement à l’intérieur de moi, voyant que je n’avais pas de douleur du à la pénétration car j’avais toujours mal à l’abdomen, plus que jamais, il bougea son bassin toujours aussi amoureusement en de grand coups de butoir. Je gémissais, criais autant qu’il m’était possible de le faire.

Ses coups de rein m’anesthésiaient de la douleur autant qu’ils m’en causaient mais jamais je ne m’en plaindrais : l’avoir en moi était tellement bon.

 

Sa main s’activa sur mon sexe en claquant ses mouvements sur ceux de son bassin. La jouissance approchait et en même temps mon dernier moment sur Terre car la délivrance serait trop intense pour mon était, j’en étais conscient.

J’allais jouir lorsqu’il me cria « NON ! », je souriai malgré moi et haussai les sourcils.

 

  -Ensemble…

 

Ses coups de rein se firent plus fort et soutenus. Il cligna des yeux pour me permettre de me lâcher et de jouir.

Il se délivra en moi et moi dans sa main dans une totale synchronisation.

Malheureusement, je sentais mes dernières forces s’éteindre comme l’on souffle sur une bougie. J’haletai non pas sous le plaisir mais sous une violente douleur. Mon amant m’embrassa tandis que des spasmes me prenaient tous les corps. Il pleurait, je pleurais, nous pleurions ensemble…

 

Alors que je sentais mon souffle se perdre, ma blessure à l’abdomen me peser et le sang abonder de plus en plus. Je murmurai en une litanie : « je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime »

Il savait ce que ça voulait dire.

 

  -Moi aussi je t’aime mais ne me laisse pas, ne me laisse pas je t’en pris…

 

La première fois qu’il me disait qu’il m’aimait.

Je fermai les yeux, c’était la fin…Je la sentais venir.

Milon posa sa tête sur mon buste sans toucher la blessure et pleura doucement, je posai mon bras sur sa tête et lui caressai les cheveux.

 

Il devait probablement sentir mon cœur ralentir de là où il était allongé parce que je le sentais moi aussi.

J’espère qu’au moins il sera heureux…

Les dieux m’auront offert quelques heures de plus avant la mort pour pouvoir aimer Milon un peu plus et je ne les en remercierait jamais assez….

29 décembre 2008

Whatever we want-VII

                                                                             VII

 

 


Je n’en revenais pas d’avoir eu une idée aussi idiote, pourquoi adopter le frère cadet de l’homme que je pensais aimer ? Il est vrai que cela aurait pu m’ouvrir des portes comme celle de l’appartement de Gabriel et peut-être aurais-je l’occasion  de me rapprocher de lui seulement je n’étais même pas sûr que Padmé accepte. Considérant le fait qu’Eden avait 6 ou 7 ans et que ma femme voulait un enfant en bas âge, ça risquait de compliquer les choses même si je savais que pouvais dans tout les cas convaincre Padmé bien que je doive me forcer au contact physique avec elle.

 


Mes sentiments pour l’aîné de la fratrie s’intensifiait un peu plus à chaque moment que je passais avec lui alors si je devais le voir plusieurs heures par jour, il se pourrait que cela déclenche un cataclysme monumentale – comme l’embrasser à pleine bouche et qu’il me repousse l’air dégoûter parce qu’il aime les femmes – et que la garde de l’enfant ne nous soit retirée à la demande de Gabriel. Qui voudrait d’un homosexuel transi d’amour pour soi comme tuteur de son petit frère ? Et puis, Gabriel pouvait très bien adopter Eden lui-même : il n’y aurait aucun problème de compatibilité et je pourrais me rapprocher de Gabriel sans aucun problème apparent – sauf celui d’une quelconque hétérosexualité – qui pourrait me euh… nous pénaliser.

Mais je me souvins des problèmes d’argent et de logement dont il m’avait parlé et de ses difficultés à joindre les deux bouts qui seraient encore moins surmontables avec un enfant sur les bras.

 


- J’aimerais tellement pouvoir l’adopter moi-même mais avec mon petit boulot de serveur, déjà que les fins de mois sont difficiles alors tu comprends que je ne puisse me le permettre.

 Je sais qu’il m’en veut mais depuis la mort de nos parents j’essaye tant bien que mal de rester près de lui même si des fois il ne se laisse pas facilement faire ; m’avait-il dit alors que j’abordais le sujet à nouveau.

- Je comprends parfaitement…

Nous n’en avions plus reparlé après ça..

 


Je comprenais qu’il puisse en souffrir de la situation seulement comment, moi, alors que je n’étais même pas sûr de savoir me préparer un repas tout seul, pourrais-je faire un bon père qui plus est celui d’Eden ?

La condition même de père m’effrayait tellement que je manquais de m’évanouir dès que l’idée me traverser l’esprit ne serait-ce que 5 secondes.

 


Ma femme me prit soudainement le bras et je repris mes esprits. J’étais assis sur le même banc que celui sur lequel nous étions assis Gabriel et moi sauf que cette fois j’étais seul. Enfin, pas vraiment seul vu qu’il y avait Padmé, qui me regardait d’un œil bizarre depuis au moins deux minutes.

Elle posa sa main sur la mienne posée sur ma cuisse et commença une longue tirade dans laquelle elle me disait qu’elle avait parlé avec Gabriel – à ce moment-là j’avais légèrement tiqué – qu’il lui avait parlé de son frère – de nouveau une grimace – et qu’elle connaissait les difficultés de Gabriel à subvenir à ses besoins.

 

 

Il me sembla qu’elle parlait depuis une ½ heure quand elle acheva  son discours.

-…donc j’envisage sérieusement d’adopter Eden et j’espère que tu n’y vois aucun inconvénient.

 


J’hochai la tête une, deux, trois, quatre fois puis bloquai sur la cinquième fois en ressassant et analysant ce qu’elle venait juste de m’annoncer. Alors, il suffisait qu’un beau blond au visage d’ange, aux yeux d’or, d’une gentillesse exemplaire…hum je m’égare. Donc, à peine il lui avait parlé et fait ami ami que déjà elle acceptait de devenir la mère adoptive du mioche. Ridicule !

 


Elle était tellement influençable et moi si pathétique, j’étais jaloux de la « relation » qu’entretenaient ma femme et l’homme de mes rêves.  Par ailleurs, il fallait avouer que de tomber amoureux d’un homme inconnu n’était pas mieux que d’adopter un enfant qu’on ne connaissait pas.

-J’imagine que ça veut dire que ça ne te gêne pas.

Hein ? Evidemment que ça ne me gênait pas, en même temps j’aurais espérer qu’il me le propose à moi. Je gardais au fond de moi un profond mais ridicule espoir que je puisse lui plaire.

 


Je baissais la tête pour montrer que je m’inclinais bien que cela ne me ressemble pas du tout. Je l’entendis s’asseoir à côté de moi, sa main passer sous mon menton et relever ma tête. Nos yeux se croisèrent et instinctivement je revoyais en flash le visage doux de mon tendre Gabriel.

Les lèvres de Padmé frôlèrent les miennes et sa langue s’inséra dans ma bouche, bien que je trouvais cela plutôt indécent en plein milieu d’un orphelinat je devais admettre que la sensation de sa langue douce dans ma bouche était très agréable.

Sa main se glissa sur ma nuque pour approfondir l’échange tandis que mes mains passèrent dans ses cheveux roux. Je fermai les yeux et profitai pleinement dans l’instant en me convainquant que je ne trahissais pas mon amour envers le blond.

-Hum…hum

Mes paupières se relevèrent et je me figeai. Deux grands yeux ambrés me fixaient de leurs hauteurs ; une lueur étrange brillait dans ces pupilles.

 


-Désolé, je ne voulais pas vous déranger dans votre euh…truc.

Sa voix, elle était éteinte peut-être même absente…Oh ! Il parlait bien sûr mais la légère intonation de son timbre, que j’aimais tant, n’était plus là.

Je ne devais absolument pas me faire des films à propos d’une autre quelconque jalousie, il devait juste être triste à cause de toute cette histoire d’adoption et surtout la situation avec son frère devait constamment le faire culpabiliser.

-Oups je crois qu’on s’est fait prendre, mon amour.

Je grimaçai. Comment osait-elle prendre le droit de m’appeler comme ça en présence de Gabriel ? Elle n’était en aucun cas mon amour mais une distraction et peut-être même un moyen de rendre le blond jaloux.

 


Son regard se posait sur elle et de nouveau sur moi comme s’il suivait un match de ping-pong. Je n’aurais su décrire les émotions qui transparaissaient à travers ses iris, juste une profonde lassitude. Après quelques dernières œillades, il  pivota sur lui-même et s’en alla en murmurant un simple « au revoir ».

Je me levai du petit banc boisé suivi de près par Padmé,  qui elle n’était pas du tout affectée par le fait qu’il nous ait vu nous embrasser.

Je lui pris la main, presque avec force et nous quittâmes l’orphelinat en prenant soin de dire à la directrice que nous allions la rappeler dans la soirée.

 

 

Arrivés à la maison, je courai dans la chambre sans prononcer un seul mot à ma femme et m’y enfermai.

Le lit accueillit bientôt mon corps lourd de souffrance et de culpabilité, je me recroquevillai sous la couette et laissai les larmes glissées le long de mes joues.

Mes lèvres tremblaient légèrement et je rapprochai mes genoux de ma mâchoire, me protégeant de la souffrance extérieure. J’entendis vaguement Padmé taper contre la porte, me demander d’ouvrir ou de lui dire ce qui n’allait pas.

Bien sûr, je ne lui répondais jamais…

Seul mon ange blond pourrait me sortir de ma léthargie mais ça n’arriverait jamais. Je le voyais déjà passer la porte alors que ses cheveux blonds voletaient sur sa nuque. Il s’approcherait de sa démarche féline, poserait un genou sur le lit puis l’autre. Sa bouche se poserait sur la mienne et je l’enlacerais tandis que nos langues se mélangeraient me faisant gémir comme jamais.

 

Mes yeux se fermèrent instinctivement en serrant mon oreiller mouillé de larmes que j’avais prit quelques instants pour Gabriel. Mon souffle redevint régulier et je m’endormis, bercé par les coups que donnaient Padmé à la porte.

29 décembre 2008

Une famille en crise 11

CHAPITRE ONZIEME

 

 

Jimmy se réveilla doucement pour la deuxième fois de la nuit, il se souvenait encore de la manière dont il s’était levé quelques heures plus tôt.

Si seulement Kanye et lui avaient pu couché ensemble, il ne serait pas si frustré. Mais quand son amant en était arrivé aux choses sérieuses, Jimmy s’était affalé sur le lit et s’était endormi avec un Kanye plus qu’excité au-dessus de lui.

Il avait était très concilient vu l’affreuse soirée qu’il avait passé et l’avait allongé sur le lit alors que lui était allé dormir sur le canapé pour calmer ses ardeurs.

 

 

Jimmy ne prit pas la peine de prendre une douche et sortit de son lit à peine affublé d’un boxer noir très moulant.

 

Il se dirigea vers le salon et trouva son amant allongé négligemment sur le petit sofa, tellement petit que ses pieds dépassaient des accoudoirs. La fine couverture ne couvrait même pas la totalité de son corps et ses jambes nues attiraient, le jeune homme en manque de sexe, comme un aimant.

Son visage serein et ses lèvres pulpeuses entrouvertes donnaient déjà des frissons à Jimmy qui se retint de ne pas soulever la couverture pour sucer avidement le sexe de son partenaire.

Jimmy se baissa à quelques centimètres du visage de son amant et déposa un baiser sur sa bouche, son nez, ses paupières closes, son lobe d’oreille jusqu’à ce que Kanye commence à se tortiller sous lui.

 

Les yeux fermés s’ouvrirent et Kanye laissa échapper un cri de surprise en voyant la position plutôt explicite de Jimmy : les deux jambes de chaque côté du bassin de son amant encore allongé, Jimmy s’était mis à quatre pattes de sorte d’avoir ses mains ancrés dans le canapé de part et d’autre de la tête de Kanye.

Son bassin faisait de grands allés et venues pour que son sexe en érection parfaitement visible à travers le tissu se frotte à l’entrejambe de Kanye.

Un sourire coquin se dessina  sur ses lèvres et une lueur de désir envahit les yeux de Kanye.

-Qu’est-ce que tu fais ?

-Je ne fais que finir ce que l’on a commencé hier…

Jimmy retira alors doucement la couverture qui recouvrait encore le corps de Kanye, en la faisant doucement glisser sur ses jambes de sorte que les poils du jeune homme aux cheveux maintenant rouge se hérissèrent.

Il admira le corps bien sculpté de son amant et découvrit en se léchant les lèvres qu’il était complètement nu sous lui.

-Hum, j’aime beaucoup cette vue-là murmura Jimmy à l’oreille distraite de son partenaire.

 

Laissant Jimmy le diriger, il laissa un sourire se former sur son visage invitant son tortionnaire à s’adonner à ces tortures divines.

Jimmy se baissa à hauteur de la bouche charnue de son amant, faisant glisser ses lèvres contre les siennes, laissant de petits baisers se perdre sur la commissure de sa bouche, puis agrippant sa congénère et immiscer sa langue à l’intérieur.

Leur baiser fut doux puis plus empressé vu l’ampleur de leur désir mutuel.

Les deux bouches se décollèrent, Jimmy se décida à devenir plus entreprenant aidé par les plaintes de Kanye toujours à l’agonie.

 

Il descendit rapidement sur son torse et s’attaqua aux tétons qui se rétractèrent et se pointèrent dès que sa langue se posa dessus. Jimmy, novice à ce genre de pratique, ne semblait pas déçu des réactions de Kanye.

-Hum, Jim’ vas-y…descends…

Le concerné n’en croyait pas ses oreilles : Kanye lui demandait carrément de lui faire une fellation, il ne faisait pas que demander il le supplier à en croire ses « je t’en prie » et ses « s’il te plaît ».

Cependant, jamais Jimmy n’aurait refusé ce genre de demande, il tenait tellement à son amant qu’il ne pourrait rien faire pour ne serait-ce que le décevoir.

 

Déjà sa bouche atteignait le membre durci de Kanye et se posait sur son extrémité. Celui-ci lâcha un hurlement de plaisir trop longtemps contenu. Heureusement que sa mère ne rentrait que dans une semaine.

-Continue comme ça… Aaaaaah putain tu fais ça…trop aaaaaaaaaaah bien.

Jimmy eut un sourire, alors qu’il tenait le sexe tendu entre ses deux lèvres, en repensant à son rêve où c’était lui qui prononçait ce genre de phrase.

 

De longs va et viens se succédèrent, Jimmy sentait déjà son propre sexe tellement tendu qu’il allait déchirer son boxer. Il se décida à le retirer et alors qu’il continuait sa douce torture sur le phallus de son partenaire, attrapa le sien et se prodigua des va et viens rapides en simultanée avec ceux de sa bouche qui se trouvaient être de plus en plus rapide.

La respiration haletante de Kanye se bloqua lorsqu’il sentit la jouissance de plus en plus proche. Jimmy accéléra ses mouvements sur le sexe de Kanye, augmentant le supplice déjà croissant de celui-ci.

 

Il se libéra alors dans un grand hurlement que Jimmy étouffa en attrapant sa bouche, la sienne enduite du sperme de Kanye.

Jimmy se déversa à son tour dans sa main que Kanye attrapa et lécha sur toute sa longueur recueillant le fruit de son plaisir.

 

Ils s’allongèrent tous les deux côte à côte sur l’étroit petit canapé, profitant tout deux de leur chaleur corporel.

-Je ne te savais pas si vicieux murmura Kanye à son compagnon en entrelaçant sa main à la sienne.

-Moi non plus, c’est toi qui as dus me rendre comme ça.

Il lui donna une petite tape sur les fesses en rigolant.

-J’aime ton rire, mon amour.

Jimmy s’arrêta immédiatement de rire et regarda son amant plus sérieux que jamais, qui maintenant ne murmurait plus mais parlait de sa voix naturelle et pourtant si sensuelle.

-« Mon amour » ? Deviendrais-tu romantique, Kanye ?

-Non, juste amoureux…

-Je…

Jimmy ne sut quoi répondre à cette phrase si simple mais qui sonnait comme une déclaration. Ne sachant ce qu’il ressentait exactement pour lui, il préféra l’embrasser bien qu’il sache que Kanye se doutait le pourquoi de ce baiser.

Il prépara une explication toute faite dans sa tête et se décida à parler quand son téléphone sonna.

Jimmy courut jusque dans la chambre, récupéra son cellulaire et répondit.

 

Kanye savait ce qui avait poussé Jimmy à l’embrasser si passionnément mais il aurait juré avoir senti une pointe d’amour dans cet échangé pourtant si rapide.

 

Quand Jimmy refit surface, il avait la mine déconfite, le teint blanc et les mains tremblantes. Kanye se leva – toujours nu – et vint à sa rencontre. Son regard lui implora des explications et Jimmy lâcha d’une voix morne :

-Mon père est dans le coma.

 

 

  ************************

 

 

Des fils reliaient pratiquement chaque partie du corps d’Ian à une machine différente. Une perfusion dans le bras lui permettait de se nourrir et une perche y était reliée pour permettre au malade de se déplacer bien que la situation ne permettait pas vraiment à Ian quelque déplacement qu’il soit.

Son teint blafard, ses yeux irrémédiablement fermés et ses lèvres presque mauves lui donnaient l’apparence d’un mort.

Cela faisait moins de 12 heures qu’il « dormait » ici entre la vie et la mort, les médecins ne disaient rien sauf d’attendre… Mais aucun membre de sa famille n’avait le cœur à attendre.

 

A son chevet, une grande blonde accompagnée d’un de ses enfants attendait patiemment depuis tard dans la nuit que son mari se réveille et lui sourisse à nouveau.

Ses yeux semblaient plus ou moins cernés par le manque de sommeil mais en aucun cas cela ne tarissait sa beauté naturelle.

 

Jimmy rentra en trombe dans la chambre d’hôpital et faillit s’effondrer en apercevant son père habituellement si fort, aussi affaibli sur ce lit en train visiblement de lutter contre la mort vu le bip incessant que faisait une des machines.

Jamais, il n’avait paru si faible devant lui, jamais il n’avait pleuré ni même montré son chagrin tandis que là toute sa souffrance était visible par les sillons de larmes encore visibles comme ancrés sur sa peau.

Il se jeta dans les bras ouverts de sa mère et se laissa aller à pleurer son père qui peut-être ne se réveillerait pas.

-Je ne veux pas qu’il meure…je ne veux pas qu’il meure…je ne veux pas qu’il meure…

Il répétait ces mots tel une litanie ou une prière adresser à celui qui pourrai épargner son paternel.

Joan, lui, restait stoïque assis sur sa chaise regardant sa mère et son frère s’étreindre et pleurer leur tristesse.

Il se leva, posa sa main sur l’épaule de son aîné et lui murmura à l’oreille, pour une promesse :

-Il ne mourra pas.


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29 décembre 2008

Whatever we want-VI

                                   VI

 

 

 

Le jeune blond en face de moi continuait de me fixer alors que je restai obnubilé par la beauté de sa voix.

Cela devait bien faire 5 minutes qu’il m’avait posé cette question et pourtant je n’avais toujours pas fait le moindre mouvement que ce soit pour parler ou pour m’enfuir…

Il commença à agiter ses mains devant mes yeux comme pour vérifier si j’étais encore vivant.

Je l’entendis vaguement me demander mon nom et me dire qu’il s’appelait Gabriel de sa voix si sensuelle que j’en pleurerais.

 

A l’entente de son prénom, comme par magie, je sortis immédiatement de ma soudaine léthargie et plongea de nouveau mon regard émeraude dans les deux ambres de mon interlocuteur.

-Excusez-moi, je dois être un peu fatigué.

Fatigué ? Non, juste encore plus excité que je l’ai jamais été avec ma propre femme.

-Non s’il vous plaît tutoyez-moi

Moi, tutoyer l’objet de mes fantasmes, de mes rêves et plus important de ma reconversion en homosexuel plus si refoulé que ça.

-D’accord si tu fais de même avec moi, il acquiesça je poursuivis, alors comme ça tu t’appelles Gabriel ?

Il hocha la tête et murmura un « c’est ça » en me fixant toujours de ses grand  yeux.

 

Après nous être échangé les politesses d’usage, je lui demandai toujours en me noyant dans ses yeux s’il était pensionnaire à l’orphelinat bien qu’intérieurement j’espérais que non.

-En fait, pas vraiment j’y étais il y a quelques années mais à ma majorité je dus m’en aller et maintenant je suis serveur dans un bar du coin.

Il y a quelques années ? Il devait avoir dépassé les 20 ans alors mais il avait l’air tellement jeune que ça en ait troublant. J’ouvris ma bouche pour poser une question mais Gabriel sembla s’y attendre et continua sur ma lancée.

-Pourquoi je reviens ici alors ?

Exactement la question que je voulais poser. Il devait connaître beaucoup d’inconnus curieux dans son entourage.

Immédiatement, cette pensée me fit rougir de jalousie et je balayais cette pensée de mon esprit, du moins pour le moment.

-Mon petit frère vit encore ici donc je viens tous les jours lui rendre visite parce que je sais qu’il a besoin de moi.

Un voile de tristesse voila ses beaux yeux et je sus que ce sujet n’était plus à aborder avant longtemps.

Je réfléchis un instant et l’image du garçon du réfectoire aux yeux identiques me vint à l’esprit…

 

Nous discutions maintenant depuis une bonne heure, assis sur un banc du hall et aucune fois l’image de ma femme ou une quelconque culpabilité me prit à la gorge.

Bizarrement, cette situation semblait même plus ou moins naturelle comme si nous étions amis depuis des années, une impression de déjà-vu mais je savais que même dans mes rêves les plus fous je ne pouvais imaginer une seule fois pouvoir rien que l’embrasser sur la joue.

Nous n’avions plus reparlé ni de sa situation familiale ni de son petit frère qui était venu voir Gabriel plus d’une fois depuis le début de notre conversation.

 

Dès qu’il venait vers notre banc, je prenais la peine de détailler la façon dont les deux frères se comporter l’un envers l’autre. Le plus jeune – qui s’appelait Eden si j’avais bien compris – semblait très peureux, il me regardait de manière curieuse et n’osait esquisser un seul mouvement vers moi, malgré les regards bienveillants que lui lançait Gabriel.

Celui-ci avait l’air habituer du manque d’assurance de son jeune frère et était même très tendre avec lui.

Je m’efforçais de ne pas m’imaginer à la place dudit frère quand il se posa sur ses genoux et que Gabriel lui donna un baiser sur sa joue. Gabriel ferait sûrement un excellent père, bien meilleur que moi qui devrait endosser ce rôle dans un court laps de temps.

 

Alors qu’Eden venait pour la quatrième fois de quitter les genoux de son frère, celui-ci me regarda dans les yeux et prononça ces quelques mots qui me pétrifièrent dès l’instant où ils franchirent ses lèvres :

-Mais, j’y réfléchis, tu ne m’as toujours pas dit pourquoi tu étais là.

Que pouvais-je lui répondre ? Que je venais adopter un enfant avec la femme que je prétendais aimer ou je n’avais qu’à mentir et lui dire que je faisais parti d’une communauté d’enfants adoptés et que l’on visitait les orphelinats pour voir s’ils étaient bien…Non comme s’il allait croire cette connerie.

Seulement, je savais que si je lui disais la vérité, mes chances de l’embrasser sur la joue bien que pratiquement inexistantes deviendraient quasi imaginaires.

 

Alors que je me perdais dans de diverses préoccupations, je ne vis pas Padmé débarquer et commencer à discuter avec un Gabriel plus que surpris.

Je revins à mes esprits quelques secondes plus tard et déjà Gabriel me regardait d’un air de reproche comme si je lui avais menti sur une quelconque partie de ma vie, comme une trahison ce qui était, si on réfléchissait bien, pas complètement faux.

-Ta femme m’a dit que vous prévoyiez une adoption ici.

Involontairement ou non, il avait accentué le mot femme pendant son élocution. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il était si remonté même si j’en avais une petite idée.

Soudain, une évidence me vint à l’esprit…

 

-J’aimerais tellement qu’Eden trouve une famille bien et stable pour s’épanouir comme un enfant normal

me dit Gabriel

Il tint plus fermement le jeune garçon confortablement assis sur ses cuisses et lui posa un baiser sur la touffe de cheveux au sommet de son crâne.

 -Je suis sûr qu’il trouvera une famille très bien…lui avais-je alors répondus

 

Oui, je me souvenais maintenant, il m’avait parlé du désir que son frère trouve une famille adoptive et je me demandais si Gabriel n’était pas énervé parce que je ne lui avait pas proposé d’adopter son frère.

L’éventualité d’une quelconque jalousie m’était déjà sortie de l’esprit et il ne restait que cette possibilité.

Puis, la solution me vint comme la première fois :

Nous devions adopter Eden.

29 décembre 2008

Une famille en crise 10

CHAPITRE DIXIEME

 

-Pourquoi ?! Tu me demandes pourquoi je suis parti alors que tu m'as dit que je n'étais qu'un coup pour toi. Une personne qu'on baise et qu'on ne revoit plus après: voilà ce que je suis pour toi !

Ian criait dans le restaurant et resistait difficilement à donner une baffe à cette homme devant lui.

-Mais...Tu m'as dit que tu pensais la même chose de moi...Je ne pensais pas que ça puisse être un problème. Une baise entre nous de temps en temps qu'est-ce que ça change ?

Heureusement que le restaurant était vide à cette heure de la soirée car Ian ne pourrait se retenir très longtemps.

A l'heure de la fermeture du restaurant alors qu'il se vidait, Hayden était venu voir Ian et lui avait posé la question fatidique. Un "pourquoi" avait franchi ses lèvres et Ian avait su de suite à quoi il faisait allusion.

-Bien sûr, tu n'es rien pour moi...Mais tu crois que je me laisse baiser par tous les mecs qui passent...Je ne suis pas une pute comme tu serais en train de l'insinuer.

Son ton ironique trancha et des larmes coulèrent le long de ses joues et il s'écroula à genoux sur le sol.

Une petite baise de temps en temps voilà ce qu'Hayden voulait mais Ian ,lui, le voulait en entier pour lui tout seul sans craindre que sa femme le découvre ou même qu'Hayden aille voir ailleurs.

-Je n'ai jamais dit que tu étais une pute.

La voix du serveur s'était radouci quand il vit la souffrance d'Ian. Il s'agenouilla devant lui et lui prit la tête pour qu'elle repose sur son torse.

Ian pleurait contre lui et caressait son torse.

-Je te veux toi et pas seulement pour une baise de temps en temps...

Son murmure brisait la sérénité du moment et Hayden ne fit en guise de réponse que de lui caresser les cheveux mais Ian se recula et plongea ses yeux brillants de larmes dans ceux d'Hayden.

-REPONDS-MOI !! Je veux être ton amant.

-Et ta femme ?

-Je me fous de ma femme ! Je t'aime...

Il n'eût même pas le temps de regretter ses paroles que déjà le concerné lui lança à la figure :

-Eh bien pas moi !

Ian abbatit son poing sur la machoire d'Hayden et se jeta sur lui de sorte qu'ils se retrouvèrent l'un sur l'autre allongés sur le parquet froid du restaurant.

Alors qu'Ian massait son poing douloureux, Hayden lui prit la nuque, inversa les rôles pour se retrouver au dessus de lui, et l'embrassa.

Sa langue vint caresser celle d'Ian qui se laissa faire quelques secondes mais reprit ses esprits et se recula.

Il se releva, cracha par terre et quitta le restaurant non sans regarder une dernière fois l'objet de ses désirs.

 

*******************

Jimmy se cambrait sous les caresses divines de son amant. Kanye déposait de petis baisers sur son torse, sa langue vint lêcher les tétons durcis de Jimmy. Les mordillant, Jimmy gémissait, les pinçant, de longs râles s'échappait de sa bouche.

Sa bouche descendit jusqu'à son bas ventre et ses mains rejoignirent la partie sensible de Jimmy.

Une des mains agrippa le sexe et commença à faire de long vas-et-viens alors que la bouche déposait de petits baisers à son extremité.

Les mains de Jimmy se refugièrent dans les cheveux de son partenaire et poussait sa tête pour l'inciter à y aller plus fort.

Déjà, la main de Kanye lâcha sa prise et ses lèvres happèrent le sexe sur toute sa longueur.

Jimmy hurlait sous ce flot de sensation, il attrapa le drap et cria à Kanye d'y aller plus fort.

Celui-ci accélera ses coups de langue et reçut la semence de Jimmy alors qu'il éjaculait en un cri de jouissance.

-Putain, tu suces comme un chef...

Kanye se rapprocha de l'oreille de Jimmy et y murmura un petit "merci".

-Retournes-toi...

Jimmy s'executa sans même demander pourquoi et se retrouva sur le ventre n'ayant même plus le privilège de regarder le visage de son amant.

Il sentit Kanye passer ses mains dans son dos, sur la courbe de ses fesses, à l'intèrieur...

Jimmy reprit ses gémissement plus sensuels les uns que les autres tandis que son amant le fouillait de l'intèrieur.

Sentant qu'il se détendait, Kanye demanda à Jimmy de se mettre à quatre pattes ,ce qu'il fit immédiatement.

Kanye aggripa ses hanches et les fit se mouver contre son sexe en éréction ce qui eut pour effet d'augmenter l'excitation des deux partenaires.

Il se baissa de sorte à être à hauteur de la cavité vierge de toute entrée.

Kanye y inséra sa langue et lêcha à plusieurs reprises l'intimité offerte de Jimmy.

Dès qu'elle fut assez lubrifié, Kanye plaça son sexe à l'entrée et le pénétra d'un bref mais doux coup de reins. Jimmy hurla sous le flot de sensation que lui prodiguait son amant et tourna sa tête pour profiter de ses lèvres rosés.

Lorsque le baiser prit fin, Kanye reprit ses coups de bassin pour insérer son sexe encore plus profondément tandis que Jimmy respirait difficilement.

Ils n'en pouvaient plus, tous les deux, chacun arrivait au point culminant de son plaisir et se libérèrent ensemble dans un même râle rauque et puissant.

 

Jimmy se reveilla en sursaut, la sueur coulait le long de son dos et une mèche blonde collée sur ses yeux lui obstruait la vue.

Il chassa l'impertinente et enleva le drap qui recouvrait son corps à demi-nu. Il découvrit alors une proéminence dans son boxer.

Il le retira et se rendit compte qu'il bandait...et pas qu'un peu.

Ceci n'avait donc était qu'un rêve, il était encore seul dans le lit de Kanye et lui était toujours endormi sur la canapé du salon.

Extrèmement déçu, il se leva et rentra dans la salle de bain adjacente à la chambre pour y prendre une bonne douche froide.

L'eau coulait sur son corps et calamait son érection déjà moins virulente.

 

 

***************************

 

Stella aggripa la main de son nouveau petit ami qui se trouvait être Joan.

La nuit noire rendait leurs silhouettes invisibles à la vue d'autrui.

Comme pour se rassurer, la jeune fille se colla contre Joan et entoura sa taille de ses bras ce qui empêchait légèrement le jeune homme de marcher mais ne le gênait pas.

Il revenait d'une petite fête d'anniversaire donnée en l'honneur d'une des meilleures amies de Stella et Joan s'était donc fait un devoir d'être de la partie.

Il avait ensuite inviter Stella à dormir chez lui puisqu'elle habitait loin et il ne voulait surtout pas qu'elle rentre seule.

Arrivés devant la grande maison, Joan ouvrit la porte et fit entrer la jeune fille dans le hall.

La maison toute entière était plongée dans un obscurité complète : on ne pouvait même plus voir où on mettait les pieds.

Joan prit de nouveau la main de sa petite amie et arpenta les couloirs de la maison pour arriver au salon.

Une silhouette difforme reposait sur le canapé et déjà Stella prit peur et recula.

Joan, lui, s'approcha et murmura un "papa" qui fit accourir la jeune fille cachée derrière la porte.

Effectivement, Ian était allongé sur le sofa la chemise débraillé, la bouche pâteuse et un verre de scotch à la main avec une plaquette de médicaments aux 3/4 entamé ,

 

à portée de main.

Joan attrapa son poignet libre et prit son pouls pour finalement annoncer tragiquement qu'il était très faible.

Stella, sans même réfléchir, dégaina son portable et composa le numéro du SAMU.

-Allo

Une voix endormie répondit mais Stella ne s'en formalisa pas et continua sur sa foulée en lui expliquant précisément la cause de son appel. Le jeune homme au bout du fil sembla se réveiller et demanda l'adresse que Stella donna immédiatement.

-Nous arrivons dans 5 min maximum.

Stella aquiesça et raccrocha alors que de grosses gouttes de sueur coulaient le long du cou de Joan, Ian était pris de sueurs froides et de spasmes effrayants.

29 décembre 2008

Whatever we want-V

                                                                        V

 

Il y avait un certain froid entre Padmé et moi depuis ce fameux soir.

Je passais le plus de temps possible au studio afin de l'éviter et ne rentrais que quand elle dormait.

Moi ? Je n'en revenais toujours pas...Comment avais-je pu confondre mon ange avec Padmé. Et puis tout cela n'était que relatif, ce jeune homme ne me connaissait même pas et je me permettais de fantasmer sur lui.

Même s'il me connaissait, je savais que jamais je ne lui plairais.

Je n'étais peut-être pas très vieux mais j'avais un physique banal qui n'attirait pas forcèment le regard.

Des cheveux noirs en brosse et des yeux verts étincelants, voilà ce qu'il y avait d'un tant soit peu original chez moi...

Les trois jours qui suivèrent la soirée passèrent très vite, sûrement à cause de l'emploi de temps que je m'étais attribué.

Le jour du rendez-vous arriva et la tension entre Padmé et moi était à coupée au couteau. Déjà qu'elle supportait mal la pression alors si en plus je l'évitais, je comprenais qu'elle soit irritable.

Je décidai que pour faire impression, je jouerai au mari parfait.

Je nous conduisis jusqu'à l'orphelinat et me garai dans le parking municipal.

Padmé sortit de la voiture et je la suivi au pas de course.

Le bâtiment de béton m'impressionnait toujours autant et inconsciemment j'esperais revoir mon bel ange blond comme la dernière fois.

Nous entrâmes et quelle fut ma déception quand je vis qu'il n'était pas là.

La directrice nous accueillit exactement comme à notre dernière venue.

Nous nous assîmes sur les chaises de son bureau qui n'avait pas changé.

Les mêmes photos des précédents directeurs étaient accrochées au mur et divers diplômes y figuraient à côté.

Mme Jones s'assit sur une grand chaise en cuir noir et croisa les jambes. Sa posture décontractée montrait déjà qu'aucune mauvaise nouvelle n'allait être annoncé aujourd'hui.

-Bonjour, démarra-t-elle.

Je lui répondis d'un signe de tête lui indiquant qu'elle pouvait poursuivre et que nous étions prêts à tout entendre.Elle poursuivit :

-J'ai une bonne nouvelle pour vous.

Le visage de Padmé s'illumina tout d'un coup sans même qu'elle ne sache quelle était cette fameuse nouvelle.

Notre interlocutrice ne tiqua pas et continua sur sa lancée.

-J'en ai parlé au services sociaux de la ville et il vous ai autorisé d'adopter dès aujourd'hui mais vous devrez signer quelques papiers.

Sans réfléchir, je pris le menton de ma femme et l'embrassai passionnèment sans me rendre compte une nouvelle fois que ce n'était pas l'ange blond.

Mes yeux se fermèrent quand nos langues entrèrent en contact et je me laissai complètement aller, tellement que je lâchai un gémissement.

La directrice se racla la gorge et je revint à la réalité en même temps que je vis que c'étais ma femme assise devant moi et que je venais d'embrasser. Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ?

Je secouai la tête comme pour m'enlever de la tête l'image de cette homme.

Padmé posa sa main sur mon genou et me lança un regard comme pour dire "Ca va aller ? Tu as l'air bizarre." Je lui renvoyai un hochement de tête pour ne pas qu'elle s'inquiète.

Mme Jones nous informa que l'on pouvait dès maintenant voir les enfants et choisir celui qui nous plaisait.

On ouvrit une grande porte et on nous fit entrer dans une grande pièce où plusieurs bancs se succèdaient devant une estrade sur laquelle la directrice prenait place.

Sur chaque banc, des dizaines d'enfants étaient assis et chahutaient entre eux.

J'étais gêné alors que Padmé avançait sûre d'elle pour rejoindre Mme Jones sur l'estrade.

Cette impression de choisir sa viande dans le bétail ne me convenait pas du tout, mon regard balaya tous les gamins et s'arrêta sur un enfant en particulier.

J'aurai pu reconnaître ces yeux ambrés entre mille mais il était beaucoup plus jeune et ses cheveux se confondait entre le roux et le blond.

Je rejoignis les autres et la directrice prit la paroles annonçant à tous ces bambins que nous venions adopter et qu'ils devaient se tenir à carreaux.

Un peu plus tard, tous les enfants étaient sortis de la salle pendant que je faisais un petit tour dans l'orphelinat pour connaître à peu près le style de vie des pensionnaires.

Il y avaient de grands dortoirs qui contenaient à vue de nez six ou sept enfants, une petite salle de jeux avec télé et divers jeux de société. La grande salle où nous nous étions réunis quelques heures avant servait de réfectoire.

Je parlai avec une petite orpheline rencontrée par hasard lorsqu'une main me frola l'epaule.

Je me retournai et un jeune homme blond aux yeux ambrés se tenait devant moi.

-On ne se serait pas déjà vu quelque part ?

29 décembre 2008

Une famille en crise 9

CHAPITRE NEUVIEME


-Allo

-Mon chéri ?

Kaitlin...Evidemment. Comme si Ian pouvait éviter ce genre de confrontation.

Il se redressa sur le lit de sorte que ses fesses étaient bien visibles à la vue d'Hayden.

-Kaitlin quelque chose ne va pas à la maison ?

-C'est à toi de me le dire, pourquoi n'es-tu pas rentré de la nuit ?

Hayden glissa sa main entre les deux fesses de son amant et commença à le caresser.

-Je...je, j'ai dormi chez Hayden. A cause de la pluie c'était risqué de rentrer donc il m'a proposé de rester et j'ai accepté. Hummmmmmm.

Ian était allongé sur le ventre et Hayden léchait gracieusement la cavité entre ses fesses.

-Ca va, Ian ?

-Oui...mais mon aaaaaah mon portable n'a pres...que plus de batterie ça va couper.

-Ah d'accord eh bien...

Kaitlin n'eut même pas le temps de terminer sa phrase que déjà Ian avait raccroché.

Hayden pénétra doucement son amant et se déchaina dans des coups de rien puissants et rapides. Ian n'en pouvait déjà plus...

Hayden commença à masturber le sexe tendu à l'extrème d'Ian qui hurlait de plaisir.

Tout deux éjaculèrent dans un même râle et se recouchèrent sous les draps.

Ian avait posé sa tête sur le torse de son amant et lui caressait doucement le torse.

-Tu sais, à propos de ce que je t'ais dit hier soir...

-Oui je sais, le coupa Hayden, tu as dit ça sur le coup mais tu ne le pensais pas. Je comprends.

Non, il ne comprenait rien du tout. Les battements du coeur d'Ian qui s'accélerait dès qu'il pensait à lui -ce qui revenait à tous le temps-, l'excitation chaque fois qu'il imaginait son corps nu.

Ce n'était certainement pas sur le coup mais il ne le comprendrait pas.

-Exactement.

Hayden embrassa Ian et se leva en direction de la douche. Ian se rhabilla rapidement prit ses clés de voiture et quitta l'appartement.

Il n'en revenait pas, il s'était laissé prendre par un mec qui n'en avait rien à foutre de lui et qui ne croyait pas à ses mots d'amour.

Il rentra dans sa voiture et mit le contact. Demain, au restaurant, Hayden lui demanderait sûrement des explications mais il improviserait.

 

***********************

-Pourquoi est-ce que tu m'as embrassé hier ?

Joan se balançait doucement sur le balançoire du square public avec Stella assise sur le banc d'à côté.

-Pourquoi ? Tu veux savoir pourquoi ? Parce que je t'aime...

Joan stoppa la balançoire avec ses pieds et arriva à hauteur de son amie.

Les yeux dans les yeux il lui murmura :

-Tu quoi ? Tu...m'aimes ?

La jeune fille hocha la tête, ses longs cheveux ébènes lui tombant sur le visage.

La bouche et les yeux grands ouverts, voilà comment Joan recevait l'information. "N'est-ce pas le propre de l'Homme d'aimer et d'être aimer ?"

Il pouvait toujours essayer une quelconque relation avec Stella. C'est vrai qu'elle était jolie, son corps aux formes avantageuses, ses yeux vairons captivants et sa gentillesse à toute épreuve était ce qui avait poussé Joan à se lier d'amitié avec elle.

Pendant ce temps, Stella appréhendait la réaction de son ami qui changerait tout à leur relation du moment.

Joan, n'en pouvant plus, posa doucement ses lèvres sur celles de son amie. Pourquoi avait-il fui la dernière fois ? Aucune idée,mais ce qu'il savait c'est qu'il adorait ce contact.

Ses dents vinrent mordiller la lèvre inférieur de la jeune fille t sa langue passa à l'intèrieur de sa bouche. Joan posa une de ses mains sur la nuque de Stella pour approfondir le baiser alors que celle-ci faisait déjà passer ses doigts sur le torse de Joan, en dessous de la chemise.

 

 

***********************

Kanye s'efforçait de réconforter son amant : écroulé dans les bras de son amant, Jimmy pleurait toutes les larmes de son corps.

Il avait sonné, à l'aube, au petit appartement qu'occupe Kanye et sa mère. Les yeux rouges, la voix enrouée tout démontrait qu'il avait pleuré, beaucoup pleuré. Jimmy lui avait sauté dans les bras et Kanye n'avait rien pu faire d'autre que de le porter et le poser sur son lit.

Quand son amant lui avait raconté l'épisode avec Kelly, Kanye avait réagi au quart de tour. Le manteau et les Doc enfilés, il se préparait déjà à retrouver cette pestiférée pour lui refaire le portrait.

Seulement, Jimmy avait encerclé le poignet de la main et avait murmuré de sa voix faible :

-Reste avec moi, j'ai besoin de toi pas d'elle...

C'est ainsi qu'il se retrouvèrent à se cajoler sur le lit de Kanye.

Celui-ci caressait le corps de son amant dans tout sa longueur alors aue Jimmy frissonnait sous le contact.

Plus désireux, Kanye, à l'aide d'un coup de rein, prit l'avantage et se retrouva à cheval sur Jimmy qui lui enlevait son tee-shirt.

Le gothique se baissa à l'oreille du jeune homme pour mordiller son lobe d'oreille en y laissant quelques mots :

-Tu es sûr ?

Auxquels Jimmy répondit par un hochement de tête.

-Fais moi oublier...

Kanye ne se fit pas prier et enleva petit à petit le jean de Jimmy, laissant à découvert son caleçon

29 décembre 2008

Whatever we want-IV

                                               IV

Pour la première fois depuis longtemps, je m'autorisais à faire la "grasse matinée". Lorsque le soleil vint titiller mes paupières à travers les volets je ne fléchis pas.

Même quand Padmé m'appela pour je ne sais quelle raison, mes yeux restèrent obstinément fermés.

La soirée de la veille m'avait plus au moins ébranlé et j'espérais intèrieurement que ce brutal changement d'orientation sexuelle ne me porterait pas préjudice.

L'adoption ? Elle ne m'occupait plus autant la tête qu'avant; maitenant je ne pensais qu'au jeune homme.

Lui... On aurait dit qu'un vieux film passait en boucle dans ma tête avec en héros principal, le jeune blond aux yeux ambrés.

Le matin, l'après-midi, le soir et même la nuit je pensais à lui.

Il occupait mes pensées comme jamais personne ne l'avait encore fait.

Midi. J'ouvris difficilement les yeux et bizarrement je ne me sentais pas plus reposé qu'avant de me coucher.

Je sursautai, le téléphone venait de sonner et mon cerveau n'était pas encore sortie du brouillard "matinal".

-Allo

Ma voix devait sûrement sortir de six pieds sous terre mais qu'importe. Quelle idée d'appeler chez les gens aussi tôt aussi !!

-Bonjour, ici Mme Jones la directrice de l'orphelinat,elle se racla la gorge à travers le combiné, je suis désolée je dérange peut-être.

-Non pas du tout.

-Voilà je vous appelais à propos de votre demande d'adoption, je le répète mais votre profil m'a beaucoup et si ça ne tenait qu'à moi vous auriez déjà adopter.

-Où voulez-vous en venir ?

J'ai toujours detesté les gens qui s'obstine à tourner autour du pot.

-Eh bien il faudrait que vous veniez, votre femme et vous, à l'orphelinat pour eventuellement trouvé l'enfant qui vous plaît mais il faut savoir que même si vous en trouvé et qu'il y a beaucoup de chances qu'il devienne votre enfant, ce n'est pas optimal. Ne vous faites pas de fausses idées avant que l'on soit sûr à 100%.

-Très bien quand doit-on venir ?

-Dans trois jours, à 15h.

-Nous serons là. Au revoir.

-Au revoir, bonne continuation.

Elle raccrocha et je reposai le téléphone sur sa base en refléchissant à la tache qui nous sera confiée dans trois jours.

Quelques minutes après j'appelai Padmé à son travail et lui annonçait la nouvelle. Je dûs reculer le combiné de mon oreille tellement le cri qu'elle poussait me transperçait les tympans. Elle me promit de rentrer au plus vite et j'en conclus que ses besoins sexuels allaient de nouveau avoir besoin d'être assouvis.

Cette perspective de devenir père ne m'enchantait pas comme à mon épouse.

Heureusement qu'aujourd'hui était un de mes jours de congé car je pense que je n'aurai pas pu travailler avec cette pensée en tête.

Le soir venu, une clé tourna dans la serrure et je m'approchai de la porte pour attendre la nouvelle venue. Ma femme se présenta devant la porte et me sauta dans les bras pour m'embrasser. Loin d'être repugné par le contact, cela me dérangeait vis-à-vis de ma récente découverte. Pourquoi le visage de l'ange blond m'apparaissait en flash à la place de la tête de Padmé ?

Sa langue carressant avidemment mes lèvres, sa main passait sur tout mon corps alors que les miennes passaient et repassaient dans ses cheveux blonds magnifiques... Non,non. Les cheveux de Padmé étaient bruns.

Ses pupilles dorées me sondaient de l'intérieur en faisant monter considérablement la température de la pièce.

Un lit...un canapé au plus vite... Le sofa fut la première solution envisageable. L'ange blond s'y allongea en se caressant le torse, se pinçant les tétons, sur lesquels ma langue prenait déjà le relai.

Je les suçai toujours plus fort alors que mon partenaire gémissait de plaisir.

Je remontai et mordillai la peau de son cou, l'embrassait...

Encore plus haut et nos lèvres se joignirent à nouveau toujours plus sensuellement. Je me mouvai sur lui pour faire monter le plaisir et, lui, caressait mon torse en passant ses doigts sur chacune parcelle de peau.

-Retournes-toi

-Quoi ?

-Retourne-toi je t'ai dit !

Docile, il se retourna et mes doigts le pénétrèrent doucement.

Notre première fois serait parfaite.

Je lui pris le menton de ma main libre de sorte qu'il tourne sa tête et qu'il m'embrasse pour que nos langues danse leur balet effreiné.

Après l'avoir bien préparé, j'avançais mon sexe à l'entrée quand j'entendis des sanglots venant de mon bien-aimé.

-Pourquoi tu pleures, mon amour ?

-Pour rien, pour rien.

Je caressai sa joue et m'introduisis en lui très lentement et m'imobilisai, comme si j'avais fait ça toute ma vie.

Seulement quelques minutes, je commençai à bouger dans cette cavité chaude et étroite qui étreignait mon sexe.

Il hurlait de plaisir alors que je continuai mes coups de butoir contre sa prostate.

Ses hurlements devinrent des plaintes et je ne pus que me demander ce qui clochait.Pourtant je faisais tout dans les règles de l'art.

J'accélerai mes coups de rein et les fis de plus en plus fort et puissant.

Un long râle aïgue s'échappa de sa bouche et un liquide blanc s'évacua hors de son sexe qur le drap alors que j'éjaculais à l'intèrieur de lui.

-Je t'aime mon ange

-Moi aussi je t'aime mon chéri et je suis ravi que tu ais voulu essayer ce genre de pratique mais à l'avenir ne recommence plus.

Mes yeux fermés s'ouvrirent d'un coup sous la remarque cinglante et je vis là allongée à côté de moi, à la place de l'ange blond, ma femme.

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